Le couperet tombera le 14 octobre 2025 : Microsoft tournera définitivement la page de Windows 10, privant les entreprises de toute mise à jour de sécurité et d’assistance technique. D’après StatCounter, près de 70 % d’entre elles n’ont pas encore sauté le pas vers Windows 11, trois ans après son lancement. Les organisations qui tardent à migrer devront composer avec une réalité moins reluisante : systèmes exposés, conformité réglementaire envolée, et coûts de maintenance qui s’envolent. Les équipes IT, elles, font face à une équation nouvelle, où la continuité d’activité et la maîtrise des risques ne souffrent plus l’improvisation.
Fin du support de Windows 10 en 2025 : ce que cela signifie concrètement pour votre système
Le 14 octobre 2025, une date déjà en surbrillance sur le planning des responsables informatiques. Ce jour-là, Microsoft arrêtera définitivement le support de Windows 10. Plus de mises à jour, plus de correctifs, plus d’assistance : les ordinateurs concernés se retrouvent livrés à eux-mêmes. La sécurité et la stabilité du parc informatique deviennent alors des points d’interrogation majeurs.
Ce bouleversement n’a rien d’anecdotique pour les entreprises. De nombreuses applications métiers fonctionnent sur des environnements précis. Sans le soutien de Microsoft, chaque faille détectée ouvre la voie à des incidents potentiellement graves, tant sur le plan opérationnel que légal. Dans les secteurs réglementés, les audits ne pourront plus valider des systèmes passés hors-jeu. Face à cette réalité, les choix doivent être pris vite, avec méthode, pour maintenir la dynamique de l’activité.
L’Extended Security Updates (ESU) est parfois envisagée comme filet de sécurité. Mais cette option facturée au prix fort ne fait que repousser l’inévitable, sans offrir les avantages des nouveautés Windows 11. Adapter son parc informatique implique alors de scruter la compatibilité des machines, les licences en circulation et les processus métier. Agir tôt permet d’éviter l’effet domino sur la productivité et le service rendu.
Pour structurer la préparation, trois axes principaux s’imposent :
- Vérifiez la compatibilité des postes et des logiciels avec Windows 11.
- Planifiez la migration pour minimiser l’impact sur votre activité.
- Évaluez le coût d’une prolongation du support via l’ESU face à celui d’une mise à niveau globale.
Administrer un parc mêlant plusieurs versions de systèmes d’exploitation ajoute une couche de complexité à la maintenance. Le pilotage se joue désormais entre contraintes budgétaires, défis techniques et exigences réglementaires.
Quels risques pour la sécurité et la conformité de votre entreprise après la fin des mises à jour ?
Dès que Microsoft cesse ses correctifs, les vulnérabilités deviennent des portes ouvertes pour les cyberattaquants. Il suffit d’un poste non protégé pour compromettre l’ensemble du réseau. Les ransomwares évoluent sans relâche et ciblent en priorité les systèmes laissés sans surveillance. Pour les équipes en charge de la cybersécurité, la charge explose, souvent sans solution miracle à portée de main.
Parallèlement, les règles qui encadrent la protection des données et la traçabilité se durcissent. Un système d’exploitation non maintenu expose l’entreprise à des manquements au RGPD ou à d’autres normes sectorielles. Les conséquences financières ne se limitent pas aux amendes : elles entament aussi la crédibilité vis-à-vis des clients et partenaires.
Voici les principaux dangers à anticiper :
- Risque d’intrusion : chaque faille non corrigée élargit la surface d’attaque.
- Non-conformité : audits défavorables, pertes de contrats publics ou privés.
- Perte de données : probabilité accrue de fuites ou de suppressions malveillantes.
Le manque de mises à jour affaiblit aussi la continuité des opérations. L’arrêt inopiné d’un service ou l’indisponibilité d’un poste clé peut ralentir la chaîne de production en cascade. Les responsables IT doivent alors trancher vite entre la poursuite sur un système dépassé et l’adoption de solutions de nouvelle génération. La pression grimpe, l’exigence de réactivité aussi.
Anticiper la migration vers Windows 11 : opportunités et points de vigilance à connaître
Passer à Windows 11 s’impose désormais aux responsables informatiques, sous la menace de la fin du support sur Windows 10. Cette transition soulève des questions sur la compatibilité du matériel et la solidité de l’infrastructure. La première étape consiste à dresser un état des lieux complet du parc informatique, en identifiant les postes prêts pour la migration et ceux qui devront être renouvelés. Cette démarche limite les mauvaises surprises et évite les arrêts d’activité imprévus.
L’arrivée de Windows 11 apporte son lot de nouveautés : sécurité renforcée, accessibilité améliorée, gestion simplifiée des mises à jour. Des outils comme Windows Update for Business, la connexion biométrique Windows Hello ou les protections avancées contre les ransomwares changent la donne. Pour les équipes IT, c’est une chance de repenser la gestion des déploiements et de muscler la résilience du système d’information.
Quelques étapes clés méritent une attention particulière :
- Validation du fonctionnement des applications métiers sous Windows 11
- Vérification de la compatibilité matérielle et logicielle
- Planification rigoureuse des tests et d’un déploiement progressif
Il est indispensable de soigner la gestion des paramètres de mise à jour et de prévoir un accompagnement adapté des utilisateurs. Une migration, ce n’est pas qu’un chantier technique : il faut aussi préparer le terrain humain et communiquer avec clarté, à chaque phase.
Bonnes pratiques pour sécuriser votre transition et protéger votre parc informatique
La sécurisation du parc informatique, lors d’une transition vers un nouveau système, ne laisse aucune place à l’improvisation. La moindre faille peut coûter cher, la moindre négligence expose les données sensibles. Commencez par dresser un inventaire complet de vos équipements : identifiez les postes vulnérables, ceux qui ne passeront pas à la prochaine version de Windows, ceux qui hébergent les données stratégiques.
L’application régulière des correctifs reste le meilleur bouclier. Configurez vos systèmes pour installer automatiquement les mises à jour de sécurité validées par Microsoft. Un déploiement progressif et une supervision centralisée réduisent la probabilité des incidents et facilitent la gestion des cas particuliers.
Points-clés pour réussir la transition :
- Activez le chiffrement des données sensibles sur les postes et serveurs.
- Renforcez les droits d’accès en appliquant le principe du moindre privilège.
- Déployez une solution de sauvegarde fiable, testée régulièrement.
- Planifiez des tests de restauration pour assurer la continuité de l’activité en cas d’incident.
- Formez les équipes à repérer les risques et à réagir efficacement en cas de problème.
L’information circule mieux quand elle est organisée : tenez vos collaborateurs au courant des changements, sensibilisez-les aux nouveaux outils, expliquez les procédures. Un système bien documenté, des repères clairs, des responsabilités réparties : voilà ce qui fait la différence quand il s’agit de traverser en sécurité le cap des grandes transformations informatiques.
2025 n’attendra pas. À chaque entreprise de choisir : subir la tempête ou piloter la transition. L’avenir du système d’information ne s’improvise pas, il se construit.


