La taille maximale d’un fichier en pièce jointe sur la plupart des services de messagerie ne dépasse pas 25 Mo. Google Drive limite les transferts directs à 5 To, mais impose des quotas de bande passante journaliers. Certains outils gratuits, souvent cités comme illimités, restreignent cependant la vitesse ou la durée de stockage sans avertissement. Les options payantes affichent des promesses similaires mais cachent parfois des restrictions selon la destination ou le nombre d’utilisateurs.
Des plateformes émergentes proposent des solutions hybrides, combinant stockage temporaire et transfert direct, avec des paramètres de confidentialité renforcés. Les utilisateurs professionnels constatent des écarts de performance importants entre outils selon le réseau ou le système d’exploitation employé.
Pourquoi le transfert de gros fichiers reste un vrai casse-tête en 2025
Envoyer un fichier volumineux d’un ordinateur à un autre, même aujourd’hui, relève d’un parcours semé d’embûches. Les limitations de taille des messageries, 25 Mo chez Gmail, par exemple, obligent à explorer d’autres voies, rarement évidentes pour qui manque de temps. Les plateformes gratuites promettent monts et merveilles, puis imposent en coulisse des freins : vitesse réduite, conservation éphémère, fonctionnalités amputées. L’utilisateur se retrouve à jongler entre multiples fenêtres, dans l’incertitude permanente d’un transfert qui aboutira… ou pas.
La qualité de la connexion internet change complètement la donne. Une fibre optique pousse le débit jusqu’à 1 Gb/s, tandis que l’ADSL plafonne péniblement à 20 Mb/s. Mais tout le monde n’a pas accès à la fibre, et l’upload de plusieurs gigas peut alors devenir une épreuve de patience. Beaucoup préfèrent alors sortir la bonne vieille clé USB ou le disque dur externe. Pas besoin de connexion, mais gare aux pertes, vols ou fichiers corrompus lors des manipulations, chaque solution a ses revers.
Dans l’univers professionnel, le FTP (avec ses variantes SFTP, FTPS) garde la cote pour transférer des fichiers sans limite de taille. Il demande un peu de technique et une mise en place préalable, mais offre une fiabilité qui rassure. Au fond, chaque méthode, réseau local, câble, service en ligne, implique de choisir ses priorités : rapidité, sécurité, simplicité, budget. Les spécialistes font tourner la balance selon le contexte, toujours à la recherche du compromis le plus adapté.
Quelles solutions en ligne pour envoyer des fichiers volumineux entre ordinateurs ?
Face à la limite de taille des emails, il existe une galaxie de services spécialisés pour le transfert de fichiers. Chacun affiche ses atouts, ses promesses et quelques subtilités à connaître.
Des plateformes connues comme WeTransfer permettent d’envoyer jusqu’à 2 Go gratuitement, via un lien actif durant 7 jours avant suppression automatique. Pour des besoins plus soutenus, la version payante grimpe à 20 Go et déverrouille des options supplémentaires. Smash joue la carte de la générosité, sans limite de taille en gratuit, mais ralentit nettement le débit au-delà de 2 Go. Les utilisateurs professionnels se tournent vers Smash Pro, qui accélère les transferts et prolonge la durée de vie des fichiers à une année complète.
Certains acteurs placent la confidentialité au centre de leur offre. Tresorit Send et Wormhole protègent chaque transfert par un chiffrement de bout en bout, empêchant toute lecture extérieure. SwissTransfer, hébergé en Suisse, accepte 50 Go par envoi sans même demander de compte, et propose un verrouillage par mot de passe. Inconvénient : pas de chiffrement de bout en bout, et les vitesses d’upload restent modestes si la connexion n’est pas à la hauteur.
Le stockage cloud ouvre d’autres perspectives : Google Drive (15 Go gratuits), Dropbox, Box ou iCloud synchronisent vos fichiers entre appareils, génèrent des liens de partage ou invitent à la collaboration. Ces outils favorisent le travail en équipe et affinent la gestion des droits, mais requièrent la création d’un compte et une certaine organisation côté dossiers partagés.
Voici un aperçu des principales plateformes et de leurs spécificités pour envoyer des fichiers volumineux :
- WeTransfer : 2 Go gratuits, 20 Go avec la version payante, lien disponible 7 jours
- Smash : aucune limite de taille, ralentissement du débit après 2 Go, durée d’accès jusqu’à 14 jours en gratuit
- SwissTransfer : 50 Go par transfert, pas d’inscription requise, option mot de passe
- Tresorit Send : chiffrement de bout en bout, jusqu’à 5 Go sans frais
- Google Drive, Dropbox, Box, iCloud : solutions de partage, collaboration et synchronisation de fichiers
Entre rapidité, confidentialité, facilité d’utilisation ou durée de validité du lien, chaque service propose son équilibre. Le choix dépendra du volume à envoyer, du caractère sensible des données et de vos attentes en termes de simplicité.
Comparatif des principaux services : taille maximale, prix et fonctionnalités
Derrière la facilité apparente des plateformes de transfert de fichiers volumineux se cachent des différences notables : taille maximale autorisée, tarification, protection et expérience utilisateur. Quelques repères pour s’y retrouver :
- WeTransfer plafonne à 2 Go sans frais, monte à 20 Go en payant, avec expiration du lien après 7 jours. Simple et efficace, mais pas de chiffrement de bout en bout, ni de mot de passe sur la version gratuite.
- Smash ne limite pas la taille en version gratuite, mais ralentit sérieusement au-delà de 2 Go ; l’offre Pro (5 €/mois) supprime cette restriction et garde les fichiers disponibles pendant un an.
- SwissTransfer permet 50 Go par envoi, sans compte, avec option mot de passe. Les fichiers sont hébergés en Suisse, ce qui rassure côté souveraineté, mais il n’y a pas de chiffrement de bout en bout.
- Tresorit Send, pCloud Transfer et Wormhole priorisent le chiffrement de bout en bout. Tresorit et pCloud limitent à 5 Go, sans inscription, tandis que Wormhole va jusqu’à 10 Go.
- TransferNow offre 4 Go gratuitement, 20 Go avec un abonnement, et permet la protection par mot de passe.
- Pour la collaboration et la gestion documentaire, Google Drive (15 Go gratuits), Dropbox (2 Go) et Box ajoutent stockage, synchronisation et contrôle précis des accès.
Les niveaux de sécurité varient : certains optent pour le chiffrement lors du transfert (TLS), d’autres protègent aussi les fichiers « au repos » (AES) ou misent sur le « zero-knowledge » pour une confidentialité totale. Les liens de téléchargement expirent de 7 à 365 jours, selon l’offre choisie. Détails comme la personnalisation de l’URL, la gestion des téléchargements ou la limitation du nombre d’accès peuvent faire toute la différence selon l’usage, entre simple envoi ponctuel et transfert professionnel sécurisé.
Bien choisir selon ses besoins : usages occasionnels, pros ou partage sécurisé
Le choix du bon service pour transférer de gros fichiers entre ordinateurs dépend avant tout de l’objectif visé. Pour un envoi ponctuel, des solutions comme WeTransfer, Smash ou SwissTransfer font parfaitement l’affaire. En quelques instants, le lien de téléchargement est généré et transmis, sans inscription ni paramétrage complexe. Smash reste attractif pour l’absence de limite de taille, tandis que SwissTransfer autorise d’un coup jusqu’à 50 Go, hébergés en Suisse.
Côté usage professionnel, l’accent se porte sur la collaboration et le stockage dans le cloud. Google Drive, Dropbox et Box facilitent le partage, l’édition à plusieurs, la gestion des versions ou des droits d’accès. La synchronisation entre appareils fluidifie le travail d’équipe et sécurise la circulation documentaire.
Pour le partage sécurisé, privilégier les outils qui proposent un chiffrement de bout en bout ou la protection par mot de passe s’impose. Tresorit Send, pCloud Transfer ou Wormhole maîtrisent cet aspect, chacun avec ses spécificités : Tresorit mise sur le « zero-knowledge », pCloud chiffre côté client. Pour les documents sensibles, ce niveau de protection devient incontournable.
Transférer manuellement via une clé USB ou un disque dur externe reste courant dans les endroits sans connexion fiable ou pour archiver sur le long terme. Mais le risque de perte ou de vol ne doit jamais être pris à la légère, surtout lorsqu’il s’agit de données confidentielles. Enfin, pour ceux qui savent manier les outils techniques, le recours à FTP, SFTP ou FTPS demeure une option robuste, à condition de bien maîtriser leur configuration.
Entre promesses de simplicité et exigences de sécurité, le transfert de gros fichiers n’a pas encore trouvé sa formule magique. À chacun de composer, selon ses besoins, son contexte et son niveau d’exigence, jusqu’à la prochaine innovation qui viendra, peut-être, tout bouleverser.


